mardi 31 janvier 2017

A la manière de Boris Vian

Après "Ceci n'est pas un cours" sur Boris Vian, voici les productions de nos chères participantes.
Bonne lecture à tous

Voyage
Toi et moi, nous allons, partons, voyageons, 
visitons des villes, remarquons dans notre passage 
des arbres verts, des fleurs jaunes, 
des fleurs qui fleurissent qui s’accrochent aux palais
Nous partons en voiture, 
une voiture qui hurle son désir de vacances et de soleil et de ciel
et moi, je hurle mon désir de te voir vivante, en santé,
pâle dorée, rose comme les roses
Il y a tant de choses à voir dans nos vies, dans ce voyage,
des caraboutis, des violettines, des acacias,
des fleurs noires et blanches bossues
que je te donnerai pour notre mariage
Regarde au coin de la rue
il y a des petits animaux qui te regardent, qui rigolent,
qui te donnent une bague, qui t’attendent quand on rentrera chez nous
Mais tu mourras, t’as mal au coeur, et moi avec toi, 
ma douce Clémentine, toujours clémente et souriante
Francesca
 
Je voudrais pas crever
Je voudrais pas crever
avant d’avoir appris
à nager loin de la plage
Avant d’avoir vu
le bleu
le violet
le noir
de la mer profonde
Sans avoir connu
un vrai écrivain,
raté un train
un avion
un rendez-vous
qui m’empêcherait
de dormir tranquille
de ce moment
en avant.
Sans qu’on ait inventé
la voiture à l’eau potable
la journée de quarante heures
les élèves qui ont envie d’étudier.
Je voudrais pas mourir
avant ma mère
ni après mes enfants
à l’étranger
en solitude.
Je voudrais pas oublier
avant de mourir
le parfum des fleurs
la souplesse de l’oreiller
la chaleur de la cheminée
le soleil à la montagne
faire du ski et tomber
rire comme des fous.
Tout cela je voudrais faire
avant de mourir.
Mais surtout je voudrais pas crever
avant d’avoir vécu
Je voudrais pas crever
avant d’avoir connu
la beauté de la vie
Grazia 
 
 
 Je voudrais pas crever
Je voudrais pas crever
Avant d'avoir fait le tour du monde
En découvrant toutes les cultures
En entendant plusieurs langues
Je voudrais pas crever
Sans avoir essayé de porter une robe de soie noir
Pour une fete de reve
Je voudrais pas finir
Sans connaitre un prince charmat
Qui me tienne dans ses bras
En chuchoutant des mots doux
Je voudrais pas mourir
Sans qu'on ait inventé des journées de 30 heures
La fin de la guerre
Tous les malades guéris
Et tant des trucs encore
Et moi je vois la fin qui arrive
M'importe loin en silence.
Une élève de l'atelier
 
Le fleuve  coulait tranquillement, la superficie de l'eau était lisse comme l'huile. Les oiseaux chantaient sur les arbres qui se penchaient paresseux sur la pelouse. Deux petits poussins se promenaient sur l'herbe en jouant heureux.
Mais sous l'eau, c'était l'enfer! Les poissons se battaient les uns contre les autres, ils se tiraient dessus avec des fusils, les plus petits et audacieux mangeaient les plys grands après les avoir bauttus en duel. Les crevette criaient, les homards pleuraient, les moules se cachaient à l'intérieur de leur petite maison noire. C'était vraiment la fin du monde!
En même temps, des hommes-poissons rouges nageaient dans une boule ronde, immobiles, statiques, les yeux vides, sans désirs ni idées, comme des robots, sans imagination, sans joie de vivre.
Paola
 
Merci à toutes pour votre participation